
Souvenirs lamentables – Françoise REY – 2013 – Tabou Ed.
Quatrième de couverture
Dans ce roman autobiographique, on découvre les histoires intimes d’une femme au cœur tendre et à la chair faible. Françoise Rey raconte l’inavouable : rencontres charnelles d’hommes parfois laids, malaroits ou âgés, piètres amants, expériences ratées, dont on n’est pas forcément très fière mais qui restent inscrites dans la mémoire. Situations cocasses, instants inoubliables qui trahissent une humanité toute en imperfections. Ces “Souvenirs lamentables” sont finalement le coin du jardin le plus secret de l’auteur ; des secrets que les femmes n’osent jamais livrer.
Mon Avis
Ne vous est-il jamais arrivé, dans un moment de votre vie, de vous remémorer des instants tristes, joyeux, hilarants de votre passé? Ce moment qui vous fait dire « Ah oui…« ? C’est ce que fait l’auteure. Elle passe en revue quelques faits de son passé. Des faits qui se rappellent à elle tranquillement. Des rencontres avec, chacune, leur spécificité. Leur personne particulière. Des rencontres qui se passent de manière incongrue. Parfois. Ces hommes sont semblables à l’humain lambda ou à des personnalités très connues. C’est sa vie non routinière que nous présente l’auteure, avec ce naturel qui est le sien.
L’auteure nous a habitué à des histoires, intimes. Elle écrit sans langue de bois, et nous décrit des situations embarrassantes, cocasses. Avec sa plume habituelle, elle raconte, comme l’on raconte ses souvenirs au coin du feu, avec un regard perdu dans lointain. De temps en temps, elle semble esquisser un sourire, rêveur. Le lecteur ressent ce côté bilan d’une longue vie de plaisir. Le vocabulaire est soft pour un roman pour public averti. Je dis bien soft car la lecture est faite avec une forte simplicité. Les scènes sont décrites avec beaucoup de pudeur. Ce qui fait l’unicité et la force de la plume de l’auteure. Chaque scène est si bien décrite que le lecteur l’imagine sans problème.
J’ai beaucoup ri et souri sur le ridicule de certaines situations que l’auteure décrit avec beaucoup d’humour. C’est si bien raconté que le lecteur ressent en lui ce qu’éprouve l’auteure, en narrant ses souvenirs. Cette sensation, entre rêve et réalité, où les yeux se perdent au loin, et que le visage s’adoucit. Un sourire se dessine, ou l’esquisse d’un rire. C’est cette atmosphère que le lecteur ressent tout au long des pages. C’est si bien écrit que l’on oublie que c’est un ouvrage pour public averti. Françoise Rey nous a habitué à un langage beaucoup plus direct, plus coloré. Dans ce recueil de nouvelles, les mots sont empreints d’une grande tendresse, d’une grande douceur.
9782363260147 Tabou Ed. Coll. Les jardins de Priape 240 p. 16€